Perdrix picardes de février

C’est la première sortie picarde depuis la fermeture de la bécasse.

Pour une bonne heure nous retrouvons les plaines dans lesquelles nous nous sommes éclatés au début de la saison.

Il a fallu un bon quart d’heure à Tangor pour se remettre dans le coup. Evidement elle avait la fâcheuse manie de tirer tout droit en direction des bois plutôt que de faire ses lacets ordonnés dans la plaine. Mais c’est revenu doucement.

Plaine
Les plaines de Picardie.

Le chien file vers les topinambours d’où giclent trois perdrix. Evidement le chien avait le vent dans le dos pour aller là-bas. Mais ce n’est pas grave, j’ai vu où elles sont allées : le colza ras. Et là nous serons à bon vent. Vent qui souffle fort. Trois mois que nous avons quitté ces plaines. Le chien aura toutes les excuses possibles pour taper et faire voler.

J’avais presque oublié l’émotion que procure un setter anglais qui prend l’émanation de loin, qui se tend, tremble, se tapit, coule comme un félin, se fige. Les babines tremblantes, le nez vibrant semblant se faire un énorme shoot de perdrix porté par le vent. La plaine procure des sensations que le chien et moi avions presque oublié.

Arrêt dans le colza
Arrêt dans le colza.

Et les perdrix ont giclé à trois mètres de moi et à deux mètres du chien quand je me suis approché.

Je vais acheter un nouvel appareil photo pour remplacer le mien qui a rendu l’âme.

Perdrix à l'envol
Couple de perdrix à l’envol.