Les setters des Blues Brothers

Première semaine, 9-12 septembre

Comme d’habitude, la première semaine c’est la préparation du camion, les permis de chasse, les courses, etc... Nous avons fait deux petites sorties d’entrainement à côté de Sherbrooke. Blüe est dans une forme olympique, ça promet pour la suite !

Mercredi soir, Keven nous a invité à Saint-Tite pour voir Sabrina qui participait aux épreuves de rodéo. Il faut avoir vu le rodéo de Saint-Tite une fois dans sa vie. Un petit patelin perdu au milieu de nulle part. Les épreuves se déroulent sur dix jours. Le monde qu’il y avait un mercredi après-midi dans les rues, les stands et les gradins était impressionnant. J’imagine la foule le week-end.

Sabrina et Ponette :



Après-midi relax en attendant le rodéo du soir, avec Thierry et Keven :



A cinq mois, Jake-Elwood s’éclate dans les champs en attendant le rodéo...


A voir : une petite galerie photo...

Une semaine dans le bois, 13-21 septembre

Une semaine dans les bois dans la région de Saint-Zénon. On attaque le week-end avec Thierry et les quatre chiens.
La saison commence mal, très mal : dès la première demie heure, Blüe disparait. Autant dire que nous n’étions plus en "mode chasse". A la fin de la journée, toujours rien.
Un merci tout particulier à Danny qui est venu aux aurores le dimanche matin nous donner un coup de main pour rechercher la chienne. Nous l’avons retrouvée dimanche en début d’après-midi dans un chalet à plusieurs kilomètres de là...
On pense que la chienne est partie dans la mauvaise direction quand Thierry l’a appelée au sifflet à cause de l’écho du à un relief très marqué. Puis une fois perdue, elle a continué le long d’un chemin...

Seule la gélinotte est ouverte cette semaine, ce qui ne nous empêche pas de prospecter des coins à bécasse. Lundi Denis et Steeve nous rejoignent pour deux jours de chasse.
Mercredi et jeudi je suis seul sur place. J’en profite pour sortir les chiots chacun leur tour avec un moniteur, Blüe ou Dana.

Le moment tant attendu arrive : Black arrête sa première bécasse à cinq mois, aidée par Blüe dans le rôle du moniteur. Je voyais la bécasse devant Black ! Le lendemain, Blüe permettra aussi à Java de se mettre à l’arrêt sur sa première bécasse. Black arrêtera deux autres bécasses, et ira arrêter toute seule sa première gélinotte !

Le deuxième week-end la bécasse ouvre. Les petites continuent leur apprentissage, et les chasseurs ont tiré... Jérémy de la ZEC a découvert samedi la chasse sportive au chien d’arrêt.
Seule ombre au tableau, la météo qui ne nous a pas permis de prendre les petites en action de chasse.


157 cartouches...



Fin de la journée du samedi 20.

La Tuque, 24-27 sept.

Après une soirée chez Hélène et Denis, direction La Tuque pour trois jours dans cette région que j’ai découverte l’année dernière. Denis m’a très gentiment montré les coins de la pourvoirie où il a chassé jadis.
A refaire !
Il y a de jolis coins avec des densités raisonnables et quelques "trous à bécasses" dans lesquels Dana pète les plombs comme à son habitude mais qui sont extraordinaires pour les chiots. Impossible de faire sortir Dana de ces coins, bien que je doive rentrer sur Sherbrooke.

Les Rives de la Gatineau, 25-26 sept.

Je dois en effet prendre Keven et Thierry là-bas, après trois heures de voiture, pour encore quatre heures et demie en direction de l’Outaouais. Nicolas nous a invités pour la fin de semaine chez lui. Au programme, outardes le samedi matin. En arrivant vers onze heures trente, après quelques bières et beaucoup de discussions, il semble bien plus simple de continuer jusqu’à l’heure prévue du réveil que de se coucher. Et donc à quatre heures nous arrêtons le bourbon pour nous préparer.
L’outarde près de la rivière des outaouais est bien connue, et si la migration n’en est qu’à son commencement, les champs ne sont pas encore moissonnés et les oiseaux sont concentrés.
Les quotas des six permis et de celui du guide seront atteints assez rapidement.
Après un après midi "ballade" autour du chalet de Nico avec les chiens, soirée franco-québécoise : bière et vin, magrets d’outarde de ce matin au barbecue, truite, lapin à la moutarde. Belle soirée !
Le lendemain, on fait quelques coins où Nico amène ses clients. Ca vaut vraiment le coup !
Merci à Nico pour cette fin de semaine assez géniale.

Bécasse !


Black.




Bécasse...


Bécasse !

Après un retour vers Sherbrooke, je file avec Keven à Thetford Mines en vue d’une sortie autour de chez lui. Au programme : passée au canard le matin, bécasses et gélinottes dans la journée, puis passée du soir. Si les canards n’étaient pas au rendez-vous (surtout le soir), les bécasses y étaient ! Les grands (Hunter et Dana) nous en ont fait voir ainsi qu’aux deux petits. Heureusement que mardi c’est repos, car il faut tenir le rythme !


Jake Elwood.


Hunter et Dana à l’arrêt.

Semaine américaine, New-Hampshire, 1-7 oct.

La semaine américaine au New-Hampshire reste l’incontournable de la saison. Déjà par le cadre du chalet au bord du lac, les copains qui passent tout au long de la semaine, mais aussi parce que c’est le paradis de la bécasse. Combien de levées dans la semaine ? Certainement entre 300 et 500. J’ai trouvé un nouveau spot pas bien loin des autres, histoire d’augmenter un peu nos possibilités de jeu.
Cette année le "top" aura été de mettre les petites là dedans.
Le programme aura été le même presque tous les jours : première sortie avec Dana et Blüe, avec les fusils sur les terrains à bécasse. Deuxième tour avec les deux petites, avec appareil photo et camescope. Puis dernière sortie de nouveau avec Dana et Blüe et les fusils à la recherche de coins à perdrix.
Cette année est particulièrement mauvaise pour la perdrix, nous n’en avons jamais vu si peu, alors que les bécasses sont bien là. C’est paradoxal, car cette saison, tant au Vermont qu’au Québec, nous avons vu moins de bécasses que les autres années et autant de gélinottes.

A voir : la galerie photo de la semaine...

Week-end au Vermont, 10-12 oct.

Il fallait bien un week-end où les oiseaux n’étaient pas là, c’est ce week-end. Dans l’un des bons coins où l’on va tous les ans, nous avons levé UNE bécasse. Bien arrêtée mais loupée...

Ce qu’il faut retenir de ce week-end, c’est notre passage au 410. Thierry et moi étrennons nos nouveaux jouets. Je rentre bredouille mais Thierry aura sa première bécasse sur un bel arrêt de Blüe.




Cartouches de 12 et de 410. Le 410, ça fait vraiment tout petit !

Mastigouche, 15-19 oct.

Avant Mastigouche, je passe une petite journée avec Gilles. J’ai sorti les deux petites sur le même terrain où nous avons été faire du baguage cet été. Le terrain est devenu très sec et nous ne verrons que deux bécasses.

Puis direction Mastigouche. Comme chez Gilles, les terrains sont très secs, et nous ne verrons que très peu de bécasses. Ca sent la fin de saison ! Quel changement depuis la semaine américaine !

Denis et Steeve sont venus nous rejoindre. Et Simon nous a demandé de chasser deux jours ! Dommage qu’il n’ait pas vu plus d’oiseaux et qu’il se soit payé une première journée de chasse sous des trombes d’eau.

Les deux petites ont vraiment changé depuis le début de la saison. Elles prennent du terrain, arrêtent régulièrement des oiseaux : le métier rentre.

Mardi, petit tour à Magog. A mon tour de me faire une frayeur, Java disparait... Le problème est qu’il y a l’autoroute à côté. Après quelques heures, quelques tours en voiture, beaucoup de marche, Thierry la trouve pas loin d’où on l’a perdue, dans un trou à bécasse avec le bipeur en marche...

Vermont, 25 octobre.

Un dernier petit tour au Vermont avec Dan sur les coins que nous connaissons. C’est mieux qu’il y a quelques semaines mais toujours moins bien que les années précédentes.

Dakota, 26 octobre-7 novembre.

Nous nous retrouvons au Vermont puisque Dan nous prête très gentiment son camion pour le voyage.
Nous appliquons le même "recette" que l’année dernière, que ce soit pour le logement, les lieux de chasse et l’organisation générale.

Nous allons chasser dix jours au Dakota du Sud, et une première journée au Minnesota. C’est l’état juste avant le Dakota, et on peut y chasser bécasse, gélinotte et faisan. Nous arrivons là-bas comme prévu au lever du soleil. Le temps de prendre nos permis et nous sommes d’attaque pour le premier terrain. Et là ce sera bécasses et gélinottes ! Le soir nous arrivons au Dakota dans la même maison que l’année dernière.
Le Dakota commence maintenant !
Quelques jours de faisans, puis en route vers Pierre et le National Grassland pour chasser la perdrix à queue fine et la "prairie chicken".

La galerie photo des Blues Brothers au Dakota


Hervé et les cinq Blues Brothers au Dakota.

Le métier rentre
Dana et Blüe se sont améliorées tout au long du séjour. Les faisans décollaient de plus en plus près de leur nez, et elles perdaient de moins en moins de traces. A ce jeu là, elles étaient encore meilleures que l’année dernière.

Voir les deux petites dans les plaines était du pur bonheur. Après leurs débuts sur bécasse, elles savaient clairement ce qu’elles faisaient dans le champ. Souvent aidées par les grandes, elles ont quelques fois réussi à arrêter des oiseaux toutes seules.

Diabolique
Diabolique, c’est le seul mot que je trouve pour qualifier les faisans du Dakota. Il est certain que ces animaux se défendent comme aucun autre. Ils doivent survivre à des hivers où les champs sont moissonnés et nus, où il n’y a pas de bois mais des friches, où les prédateurs (coyotes, renards, buses et autres) ne sont pas régulés, où le blizzard souffle régulièrement.
Ils savent se défaire des chiens et des chasseurs comme aucun autre oiseau que j’ai vus.

On achève bien les chevaux
Onze jours de chasse de suite, ça fatigue les chasseurs comme les chiens. Mais comme dans le film de Sydney Pollack "on achève bien les chevaux", il n’est pas question de prendre du repos ! Hunter le chien de Keven a les coussinets arrière complètement abimés et est arrêté. Java l’avant-dernier jour s’est ouvert une cuisse sur quelques centimètres. Je lui ai mis deux agrafes. Elle avait parfaitement arrêté un faisan, et était partie comme une folle sous l’aile. Deux secondes après que j’ai tiré, elle s’est mise à hurler.
Quelle est la probabilité qu’un chien se blesse au moment où je tire ? Pas loin de zéro... En courant vers elle, je ne peux m’empêcher de penser que je l’ai touchée... Au final, elle est tombée dans un trou de près d’un mètre de profondeur et d’un mètre cinquante de côté, en plein milieu d’un champ. Pour me rassurer, la plaie n’était pas de mon côté. Résultat, Java est aussi hors-service.
L’équipe se réduit mais ça tourne encore fort !

Dimanche 26 : sur la route.
Lundi 27 : Minnesota.
Mardi 28 au jeudi 6 : dix jours au Dakota.
Vendredi 7 : sur la route...

La page sur le voyage de l’année dernière...

Conclusion

Cette année aura été de loin ma plus grosse saison de chasse en Amérique du Nord. Elle aura été marquée par de nombreuses rencontres avec les copains québécois et américains et par la première saison des trois petits de Dana.
Merci à tous pour cette saison !

Rappel de liens et autres infos...

Une petite galerie photo du rodéo de St-Tite...
Une galerie photo de la semaine des Blues Brothers au New-Hampshire...
La galerie photo des Blues Brothers au Dakota...