Le déclic

La décision de faire une portée. Loin d’être anodine, j’ai mis du temps à prendre cette décision. Mais il y eu le déclic... Deux sorties québécoises. Et là je savais qu’il fallait le faire.

Tangor est une chienne qui me met largement assez d’oiseaux au bout du fusil pour me satisfaire en tant que chasseur. Et comme tout propriétaire de chien, je pense que mon chien est le meilleur et le plus beau. Evidement ce n’est pas ce qu’il me suffit pour faire une portée.

Avant d’en arriver à la décision, il faut déjà s’assurer de nombreux points rédhibitoires. C’est une chienne particulièrement câline, qui encore à cinq ans cherche à monter sur les genoux... Quand elle voit un chien lors des ballades elle cherche à jouer comme un chiot. Elle n’a jamais montré d’agressivité envers des humains ni envers d’autres chiens. Bref, elle est compatible avec une "vie sociable" !

A la chasse elle est "intéressante" car surprenante. Sa soeur qui est exceptionnelle sur bécasse n’a pas la "magie" que peut avoir Tangor.

Elle a une capacité à s’adapter à de nombreux types de gibier. Cette année c’était la découverte de la perdrix grise d’abord dans les plaines picardes, puis dans les betteraves. Deux chasses très différentes : distance de quête et vitesse n’ont rien à voir. Mais un gibier sauvage redoutable ! Puis fin octobre de nouveau au Canada où nous sommes déjà allés plusieurs fois. Cette fois pour la gélinotte. Je vois suffisamment de bécasses en France pour découvrir d’autres choses au Québec.

Voir le récit du voyage 2007 au Québec...

En résumé : la première sortie me laisse sur ma faim, l’oiseau est toujours aussi diabolique. La deuxième sortie est terrible : Tangor me fait la plus grosse journée de chasse qu’elle n’a jamais faite de sa vie. Elle brasse tout le terrain et toute la journée. Sa performance n’est pas vraiment récompensée, un seul oiseau pour tout son travail. Là je commence à me dire que je ne peux pas laisser une chienne comme ça sans continuer dans cette lignée. Lors d’une sortie avec un autre Québécois, les deux pièces de la journée ont été arrêtées par Tangor.

La dernière sortie est magique : nous en rêvions avec Thierry, Tangor l’a faite ! quatre gélinottes bloquées à la perfection, quatre oiseaux au tableau. Thierry a vu deux fois la gélinotte la tête dressée à la recherche d’un point de sortie, avec Tangor devant, juste à la distance pour ne pas la laisser piéter et ne pas la faire envoler. Ce sont des instants magiques dans la vie d’un chasseur. En quelques sorties Tangor a compris ce gibier.

Et là est le déclic !

Ce sont ces intenses moments de chasse que l’on a avec peu de chiens. Et je veux en avoir encore !


La dernière sortie. A voir les mines réjouies la matinée a été excellente !

L’étape suivante : le choix de l’étalon.
Et maintenant : les chiots sont nés !.