Semaine bécasse et gélinotte
Par Hervé le 16/10/2008, 01:19 - Bécasse et gélinotte - Lien permanent
Après les chasses au canard et au chevreuil, c’est une semaine de chasse à la bécasse et à la gélinotte. MP arrive de France avec son setter gordon pour la semaine, Thierry va nous rejoindre pour la fin de semaine.
Nous allons passer une semaine au fond des bois et dans des paysages extraordinaires.
C’est par des couleurs superbes commes celles-là que nous entrons dans la réserve faunique.
Les réserves ont une taille gigantesque : il y a une soixantaine de kilomètres de piste entre les deux extrémités.
Après le poste d’accueil, direction le chalet. Une dizaine de kilomètres plus tard nous arrivons.
Chalet.
Et c’est parti pour la première journée.
Nous avons la chance d’avoir une météo exceptionnelle.
Le lac devant le chalet au lever du jour.
Voici la vue au petit matin que nous avons de la plage sous le chalet.
Bûcher et framboisiers
Après les coupes forestières, des zones regroupent les restes de troncs d’arbres non traités. Ces bûchers sont propices aux gélinottes. Dans ces carrés poussent les framboisiers. Nous avons trouvé de nombreuses bécasses à la lisière des framboisiers et des jeunes bouleaux. Tangor finissait par faire exclusivement ces zones, à la limite du beeper, et nous a fait un festival bécasse.
Quelle est la bière que boit le possesseur de setter anglais ? Et celle du possesseur de setter gordon ?
Forcément !
Le chalet est très bien équipé, tout est au gaz. Il n’y a évidement pas l’électricité au fond des bois. Nous allons déguster presque toute la semaine le petit chevreuil que j’ai tué quelques jours auparavant. Le top ! Des repas de gibier pendant une semaine de chasse !
Et c’est parti pour une nouvelle journée !
Nous avons rapidement trouvé grâce aux conseils des employés de la réserve un bon secteur pour la bécasse. Nous allons donc passer les après-midi autour de cette zone, et les matinées à prospecter et visiter le reste du parc. Il y a tant de paysages différents, de bois divers et variés qu’il faut en profiter au maximum.
La fôret de la réserve est exploitée. De temps en temps nous passons devant ces empilements gigantesques de bois.
Cette exploitation permet d’avoir une végétation variée. Après les buchers et les framboisiers, il va y avoir des boisés de jeunes bouleaux ou de jeunes érablières. La réserve a aussi des secteurs de conifères ainsi que des secteurs mixtes. On trouve des bois constitués de grands et vieux érables, des ruisseaux bordés d’aulnes. Bref, de quoi plaire à toute la faune possible et imaginable !
La trace de l’orignal est presque de la taille d’un pied.
Les laissées d’orignal.
La région a de nombreux orignaux. Mastigouche en abattu 94, Saint-Maurice 43. Il n’est pas étonnant de voir autant de traces dans les bois. Par contre, il est clair qu’avec le bruit des clochettes nous n’avions pas de chance d’en croiser dans les bois.
C’est assez extraordinaire de chasser dans de tels lieux. Cela correspond à l’idée que l’on se fait du Québec et de ses grands espaces.
Après une bonne matinée, nous allons pique-niquer ici au soleil, au bord du lac, sous ces magnifiques falaises.
Il y a quelques anciens chemins d’exploitation forestière praticables à pied. Ceux-ci permettent d’avancer plus vite au fond des bois. Le GPS est un outil indispensable. Non seulement c’est un gage de sécurité quand on se perd, mais grâce à lui on peut s’enfoncer dans les bois sans avoir à suivre un sentier. Car une fois sous les arbres, pas de point de repère, pas de route à croiser comme chez nous ! On est un peu comme un marin qui part vers le large de nuit, sans qu’il y ait de lumières sur la côte ou d’étoiles dans le ciel.
Le poêle à bois est particulièrement efficace.
Les affaires sont prêtes pour le lendemain. On va pouvoir prendre une bonne bière bien désaltérante !
Apéro.
Quelle bière boit le gars originaire du Finistère ?
Les chiens sont crevés d’une grosse journée de chasse. Ils pourraient au moins profiter de la vue sur le lac !
Il faut préparer les petits morceaux de bois pour allumer le poêle. Sinon tout le bois est prêt.
Encore quelques paysages superbes dans lesquels nous avons chassé.
Baby Bretton cal. 20..
Cette année, j’ai laissé mon fusil en France (j’avais déjà l’arc à transporter). J’utilise donc le petit baby que j’avais essayé cet été et qui reste auyu Québec. Je ne tire pas mieux qu’avec mon Chapuis, mais il est tellement pratique ! J’avais eu l’occasion d’essayer l’année dernière en Bretagne le baby de Jean-René et j’avais trouvé ça bien.
Travail de castor.
Lac de castor.
Dam de castor.
On croise régulièrement des <<dams>> (barrages) de castor. Sur la photo précédente on voit la hauteur du barrage. Les zones inondées peuvent être importantes.
Gélinotte.
C’est la première gélinotte parfaitement bloquée de Samy. A la Tangor ! Celle-ci était dans la voiture pour cause de blessure au coussinet. Samy a superbement pisté cette gélinotte pour finalement la contourner et la bloquer entre Thierry et elle. Thierry avec l’oiseau devant lui, hypnotisé par le chien !
Cascade.
Nous avons essayé le concept de "rando-chasse" ! La réserve a quelques sentiers de randonnée pour le public estival qui mènent vers les points les plus remarquables. Il aurait été dommage de passer une semaine ici sans passer les voir !
A voir la tête de Thierry et de Blue, cet oiseau a procuré de l’émotion !
Voici la photo d’une bécasse bloquée par Tangor. Là, c’est moi qui n’arrive pas à rester serein et qui rate vidéo et photo ! Et ce sera comme ça à chaque bécasse que Tangor me montrera ! Parce que l’exercice de trouver les bécasses ne suffit plus. Il faut que le chien les bloque parfaitement, puis que le chasseur arrive à s’approcher suffisamment pour la chercher au sol. Tangor était forte à ce jeu là, Samy s’y colle à son tour. Elle nous fera un festival sur la Côte-Nord (voir la page). Bali quant à lui est un peu trop gamin et se fait encore avoir par les oiseaux. Ce n’est que partie remise, je ne suis pas inquiet pour lui !
Nous avons commencé par mettre le beeper à Bali car il a tendance à quêter loin. Il en est encore à l’apprentissage, et il manque de métier pour être efficace dans sa quête. MP va en prendreun dès cette année. << Fontaine je boirai jamais de ton eau.>> Moi qui jurais de ne jamais mettre de beeper à mon chien, j’ai craqué. La cloche de Tangor est très faible, celle de Bali forte, et je n’entendais plus le chien. J’ai commencé comme ça. Puis Tangor a élargi, élargi, élargi sa quête. Dans certains coins il y a peu d’oiseaux, donc le chien s’est adapté. Et je me suis retrouvé dans certains cas en limite de beeper ! Je vais attendre de voir un peu ce que va donner la nouvelle chasse où nous allons en France, mais il est sûr que l’année prochaine au Québec j’irai avec un beeper !
Les trois artistes Samy, Tangor, Bali et leurs maitres.
Trois races, trois façons de chasser. Tangor tout en douceur, sans faire de bruit, quêtant à la limite du beeper. Bali, très setter mais cassant du bois comme un gordon, et Samy le petit bulldozer qui casse elle aussi du bois ! Mais le résultat est le même !
Nous allons attaquer le plumage des oiseaux. A la québécoise ! Il n’y a que les flancs à récupérer dans la perdrix. Donc pas besoin d’en faire trop. On enlève directement la peau. On peut prélever les filets ou bien nettoyer et garder la carcasse seule.
Dernière photo de chasse pour MP.
C’est le chemin du retour, le long de cette magnifique rivière. Ca donne envie de pêcher à la mouche, non ?
MP en tenue pour aller directement à l’aéroport.
Sur la route vers Montréal, nous n’étions pas les seuls à rentrer de la chasse ! Nous avons croisé plusieurs voitures avec des trophées d’orignal sur le toit (ou dans la remorque comme ici).
Alors que MP doit dormir dans l’avion après une bonne grosse semaine, Hervé est aux fourneaux pour sa recette de gélinotte au vin jaune.
Ca chasse un chien de salon ?
La recette est simple : prendre la recette de faisan au vin jaune. Aller au Québec. Remplacer les copains Français par des copains Québécois. Faire venir du vin jaune par avion. Suivre la recette du faisan.
Parler toute la soirée de cette semaine fantastique que nous venons de passer.
Une semaine magique dans des bois de toute beauté, une météo radieuse, du gibier comme il en fallait, des chalets où il faisait bon se reposer. Bref, une semaine qui nous donne à tous une énorme envie de recommencer !